
📊 lorsque les motivations des explorations sont communes : Boiteries, Contrôle, Immunité, Reproduction et problèmes chez les Veaux, les prévalences de carence en Sélénium sont similaires, seule la motivation de troubles de l’état général voit de fortes disparités avec beaucoup plus de carence en production laitière qu’en production allaitante.
☣️ Explorer le statut en sélénium chez les bovins : un levier clé pour la santé des vaches et des veaux
Pourquoi le sélénium est-il essentiel en élevage bovin ?
Le sélénium (Se) est un oligo-élément indispensable au bon fonctionnement de l’organisme bovin. Il intervient principalement dans la lutte contre le stress oxydatif via les enzymes glutathion peroxydases (GPx), mais aussi dans le métabolisme thyroïdien, l’immunité, la reproduction, la qualité du colostrum et la croissance du veau.
Chez la vache adulte : prévenir les troubles subcliniques et améliorer les performances
Chez les vaches laitières et allaitantes, un statut suboptimal en sélénium est associé à :
- une augmentation des infections utérines (rétention placentaire, métrite),
- une prévalence accrue des mammites (lien établi avec les concentrations en GPx),
- une altération de la réponse immunitaire post-partum,
- des troubles de la reproduction (hypofertilité, troubles thyroïdiens),
- une baisse des défenses antioxydantes, avec un risque accru de lésions cellulaires en période de stress (mise-bas, pic de lactation).
L’évaluation du statut s’effectue principalement par le dosage de la glutathion peroxydase érythrocytaire (GSH-px), reflet du statut en sélénium à moyen terme.
Chez le veau : un statut maternel déterminant pour la santé néonatale
Le veau naît avec une réserve hépatique en sélénium totalement dépendante de la mère. Or, la carence en Se à la naissance est un facteur de risque important pour :
- la mortalité néonatale (dystrophie musculaire nutritionnelle, troubles cardiaques),
- la sensibilité aux infections digestives et respiratoires,
- un retard de croissance,
- une réponse vaccinale affaiblie.
Deux voies de transfert permettent au veau de constituer son statut :
- le transfert placentaire, en fin de gestation : il est significatif mais reste limité chez les bovins ;
- le colostrum et le lait, qui jouent un rôle central durant les premiers jours de vie.
Les veaux issus de mères supplémentées avec du Se (notamment sous forme organique) présentent des taux plasmatiques et hépatiques plus élevés, une meilleure activité GPx et une incidence réduite de diarrhées néonatales.