La croissance des génisses, dès leur naissance, influence directement leur production de lait, leur santé et leur longévité future. Un bon départ, c’est plus de lait produit sur toute leur carrière et moins de problèmes de santé.
L’étude a comparé 4 stratégies combinant :
Deux niveaux d’alimentation avant sevrage :
Beaucoup de lait (8 L/jour)
Peu de lait (4 L/jour)
Deux rythmes de croissance après sevrage :
Croissance rapide
Croissance modérée
Pendant l’allaitement
(avant sevrage)
Les veaux nourris avec 8 L/jour grandissent beaucoup plus vite que ceux recevant 4 L/jour.
Les veaux qui reçoivent moins de lait mangent plus de concentré dès les premières semaines pour compenser.
Malgré cette compensation, ils restent plus petits à la sortie du sevrage (environ 15 kg de moins).
Après le sevrage
Les veaux ayant reçu peu de lait peuvent rattraper leur retard en étant alimentés plus richement.
Mais pour atteindre le même poids, ils consomment plus de concentré que les veaux bien nourris dès le départ.
Ce rattrapage est coûteux et demande une gestion fine de l’alimentation
Sur le plan métabolique
(santé interne)
Les veaux recevant plus de lait au départ ont de meilleurs profils sanguins (glucose, IGF-1, insuline) pendant l’allaitement.
Après le sevrage, ces effets disparaissent si l’alimentation n’est pas adaptée. Il n’y a pas de trace durable d’un avantage métabolique.
8 L de lait/jour si possible jusqu’à 10 semaines.
Introduire rapidement du concentré, mais sans forcer : les veaux nourris correctement en lait mangeront du solide à leur rythme.
Objectif poids : viser 85 % du poids adulte à la première mise-bas.
Surveiller régulièrement le poids et ajuster les apports si besoin (pâture + concentrés).
