Depuis quelques années, la façon d’élever les veaux laitiers à travers le monde évolue rapidement.
Autrefois majoritairement isolés, les veaux sont aujourd’hui de plus en plus souvent logés en groupes. Cette transformation répond à une double exigence : améliorer leur bien-être et tenir compte des avancées scientifiques en matière de comportement animal. Dans un article du Journal of dairy science des chercheurs Américains (EK Miller Cushon) et Danois (B. Jensen) font le point sur les nouvelles pratiques.
Pourquoi changer ?
Les recherches montrent que les veaux sont des animaux sociaux par nature.
Lorsqu’ils sont logés en groupe dès leur plus jeune âge, ils développent mieux leur comportement naturel : jeux, interactions amicales, entraide. En plus de renforcer leur épanouissement émotionnel, ce type d’élevage précoce réduit leur niveau de stress et favorise leur croissance.
Quelles sont les meilleures pratiques ?
Une récente revue systématique de 46 études internationales révèle que certains facteurs clés maximisent les bénéfices du logement social :
- Introduire les veaux très tôt (idéalement dans les premiers jours de vie)
dans des groupes de petite taille (2 à 7 veaux) favorise leur adaptation et leur développement comportemental. - Assurer suffisamment d’espace (plus de 3 m² par veau) stimule l’activité
physique et le jeu. - Proposer des enrichissements comme des brosses ou des objets à
manipuler réduit les comportements déviants tels que la succion entre veaux. - Limiter les écarts d’âge au sein d’un groupe évite une compétition trop forte et des risques sanitaires accrus.
Quels sont les risques à surveiller ?
Si les grands groupes (>8 veaux) sont parfois nécessaires, ils présentent des défis :
- Les veaux peuvent être plus lents à s’adapter aux dispositifs d’alimentation automatique.
- Les risques de maladies respiratoires ou digestives augmentent si la gestion sanitaire est insuffisante.
Et demain ?
Certaines réglementations, comme au Canada ou au sein de la Commission
européenne, vont imposer progressivement ce mode d’élevage plus respectueux du bien-être animal. Déjà, de nombreux labels et entreprises alimentaires encouragent l’élevage en groupes.
En conclusion
Le logement social des veaux laitiers est bien plus qu’une mode : c’est une évolution profonde de l’élevage moderne. S’il est bien géré, il combine respect du bien-être animal, meilleure croissance des veaux et réponse aux attentes sociétales.
Une belle avancée pour l’avenir de l’élevage laitier !